La Cabane à sucre Bellavance est bien plus qu’une tradition familiale, c’est une entreprise familiale. Depuis maintenant six générations, la famille Bellavance «fait les sucres» à Ste-Cécile-de-Whitton. Dans les années 1890, Édouard Bellavance (1re génération) s’installe dans cette paroisse érigée en 1882. En 1930, avec l’aide de son fils Wellie Bellavance (2e), il y construit la première cabane à sucre.
Au milieu des années 70, Fernand (3e) et son épouse Gisèle Lachance développent le patrimoine familial. Avec l’aide de leurs fils Michel, Yves et Yvan (4e), ils construisent la cabane à sucre actuelle. Au printemps 1977, Gisèle sert ses premières tablées assistée de ses sœurs, belles-sœurs, de ses garçons et de ses filles Diane, France et Luce (4e). Fernand et son frère Roger travaillent alors à «courir les érables» tandis que Wellie s’occupe à «faire bouillir». Les convives sont rapidement séduits par l’ambiance, le repas traditionnel copieux, la tire d’érable sur la neige et le chaudron pour y «saucer la palette».
En 1984, France Bellavance (4e) prend la direction de l’entreprise. Au cours des années suivantes, elle augmente la capacité d’accueil tout en continuant de servir les mêmes excellents repas. Au début des années 90, France met en marché une large gamme de produits maison : marinades, confitures, tartes, quiches et pâtés, dont son fameux pâté au poulet. Tout au long de l’année, les produits de la Cabane à sucre Bellavance sont offerts dans plusieurs points de vente en Estrie.
Gabriel (5e) a connu son premier printemps à la Cabane à sucre Bellavance alors qu’il était encore dans le ventre de sa mère France. En 2016, c’est lui qui prend la relève de l’entreprise. Il gère maintenant toutes les opérations, épaulé par une belle équipe dont son épouse Sindy et leurs cinq filles (6e).
Depuis 1977, notre menu à volonté offre toujours les mêmes mets délicieux. Salades, marinades, pains et tourtières maison accompagnent nos fèves au lard longuement mijotées, nos croustillantes oreilles de crisse et patates rôties, des pommes de terre bouillies, d’épaisses tranches de jambon et des omelettes gonflées au four. Le pot de sirop d’érable de notre production, nos crêpes bien dorées, notre tarte et nos grand-pères dans le sirop signent la note finale de ce repas aux allures familiales.
Si vous êtes dans l’érablière au moment où les érables coulent, vous pourriez y voir Yves Bellavance (4e) en train de faire bouillir l’eau d’érable ou de récolter la sève avec son fils Thomas (5e). Près de la cabane, on cueille encore l’eau dans les chaudières accrochées aux érables par un chalumeau. Vous le reconnaîtrez avec son cheval tirant le tonneau, comme l’a fait notre père Fernand jusqu’à ses 80 ans.